Un excellent résumé…

Vous y avez participé ou bien vous regrettez de l’avoir manqué pour mille et une raisons, Carine Maton de Wallonight vous fera (re)vivre cette seconde édition du Ville-Pomm’Rock Festival comme si vous y étiez. Encore un tout grand merci pour ce magnifique compte-rendu d’une journée pas ordinaire dans notre paisible village…

J’ai croqué le Ville-Pomm’Rock à pleines dents

Alors que l’édition 2012 ne mettait à l’affiche que deux groupes, installés sur le kiosque de la petite place de Ville-Pommeroeul, la cuvée 2013 s’est voulue plus ambitieuse avec cinq bands régionaux, dont les styles, quoi qu’un peu différents, confirment bien l’appellation que les organisateurs ont allouée à leur festival. La scène de fortune qu’offrait le kiosque a dès lors laissé sa place à une véritable stage.

J’arrive dès 16h pour prendre mes repères. Je suis accueillie par le très sympathique David, un des deux organisateurs, qui m’informe que des ajustements techniques ont provoqué un léger retard dans le planning.
Une bonne partie des festivaliers est déjà en place et l’ambiance résolument familiale. Des potes se serrent la main, des riverains installent leurs chaises et salon de jardin sur un coin de pelouse. Tout le monde est donc confortablement installé et bien décidé à ne pas perdre une goutte du ‘spectacle’ qui va leur être présenté dans les minutes qui suivent.

Le starter est enclenché à 16h30 avec Alabama Road, un quatuor de quadras passionnés, qui nous emmène dans l’univers Clapton, Hendricks et Joe Cocker pour ne citer qu’eux. L’enthousiasme de Gil à la batterie donne envie de le suivre et de battre la mesure du pied tout en dégustant notre premier verre de la soirée.
Patrice, le chanteur du groupe, invite le public à se rapprocher de la scène mais les festivaliers, encore un peu timides, préfèrent écouter le répertoire bluesy à distance.
Nos oreilles n’en sont cependant pas lésées car l’emplacement judicieux des enceintes en hauteur permet de recevoir du bon son même en deçà de la table de mixage, ce qui nous incite à apprécier le concert sans nous éloigner de la buvette.

La transition vers la prestation suivante se veut très rapide. J’y ressens et j’y vois la volonté de l’organisation de réduire son retard. Le soundcheck à peine terminé, le groupe Hush entame un set un peu plus musclé, le son des guitares s’alourdit un peu, nous entrons dans un couloir où l’on ne s’étonne pas d’y rencontrer des métalleux. Les Hush tirent de leurs cordes des consonances Jazz-Rock-Heavy-Progressif-Métal. Un beau bouquet bien coloré que nous offrent les 4 membres du band, tous faisant front au public en avant-scène. Je me pose cependant la même question morceau après morceau, mais où est donc passé le batteur ?
Je n’ai jamais été convaincue que la M.A.O.pouvait remplacer les bras d’un bon batteur, j’en ai maintenant acquis la certitude. Rien ne vaut le bon kick drum d’un gars marquant sa signature derrière sa caisse claire et ses cymbales ! Je me promets de revoir les Hush dès lors qu’ils retrouvent enfin un le gars qui saura donner la dimension et le punch que leur prestation mérite.

Place ensuite à la formation 8 Balls. Une voix s’échauffe en profitant de la balance et j’assiste à une transhumance instantanée du public, enfin décidé à investir les barrières Nadar pour écouter mais surtout pour voir la jolie mademoiselle qui s’affaire avec l’ingé son pour les derniers réglages à la table de mixage.
Place à une ambiance plus feutrée catalysée par la tombée du jour. La jolie Carine entame un set de reprises varié et assure une prestation vocale impeccable sur des titres mythiques de Téléphone, Scorpions, Ac-Dc, Placebo et j’en passe.
Carine sait dire les mots qu’il faut pour s’emparer de l’attention du public et faire remonter la température que la fraîcheur de la nuit tombante nous impose. Ca bouge, ça dance, ça participe, ça en redemande tellement que le dernier morceau semble débouler trop tôt, laissant tout le monde sur sa faim lorsque le riff final d’une reprise de 4 non blondes (What’sup) met le point final à leur passage.

Le public est conquis ! Le cover 8 Balls laisse alors sa place à 3 ados pour le moins surprenants, voici venir Kruch.
Ce tout jeune trio dont la moyenne d’âge est de 17 ans est complètement bluffant ! Il nous sert sur un plateau d’argent des reprises de Green Day, Johan Jett ou encore Daft Punk auxquelles s’ajoutent quelques compos personnelles qui, ma foi, n’ont rien à leur envier du tout. Ces petits jeunes c’est du bon !
Lorsque je me retourne après fait quelques photos en frontstage, je ne suis pas étonnée de voir que la foule exulte et chante autant que faire se peut, sur tous les refrains que nous proposent ces sacrés Kruch. Je constate également que l’avant de la scène est composée par toutes les jeunes filles présentes dans le public. Mais dois-je vraiment m’étonner ?
C’est sous leurs regards brillants et sous les acclamations que nous avons droit au premier rappel par le public. J’avoue que le contraire m’aurait beaucoup déçu, ce band à clairement marqué son emprunte en ces lieux. Longue vie au groupe Kruch!

Le Ville-Pomm’Rock n’est cependant pas terminé. Il est 22h30, les bénévoles s’affairent sans faiblir au démontage et remontage si bien que, malgré le rappel des Kruch, l’organisation a pratiquement comblé son retard de planning. C’est donc quelques minutes après 23h que retentissent les premiers riffs de deux magnifiques guitares Gibson, majestueusement mises à contribution par nos amis GroundZero, et soutenues par la rythmique infernale de Fred à la batterie. Simon et Wilson, déboulent avec un set monstrueusement Hard rock qui est loin de laisser insensibles les amateurs de grattes lourdes.
Nos 3 musicos au look américain déballent, cachés derrières leurs lunettes de soleil, tout leur talent, morceau après morceau, mettant à l’honneur J. Hendricks, Grand Funk Railroad ou encore WolfMother, histoire de se chauffer les doigts.
Quoi de mieux qu’un bon Black Sabbath pour envoyer la sauce ! Mais quel que soit le groupe qu’ils reprennent, le « lead singer » peut tout interpréter grâce à sa voix à la tessiture plutôt impressionnante.
Ce groupe de potes nous envoie toutes leurs tripes dans nos oreilles. Y a pas à dire, ce groupe de potes dépote !
En scène est en fusion, ces deux guitaristes s’échangent tour à tour le rôle du bassiste, alternant solos, guitare lead et rythmique d’accompagnement.
C’est vers minuit et demie que s’achève cet époustouflant témoignage musical, qui met un point final à la deuxième édition de ce festival.

Le Ville-Pomm’Rock a joué, le Ville-Pomm’Rock a marqué.
Parti d’un challenge de village voici un an, cette seconde édition du festival est une réelle réussite. Ce festival a gagné son pari : faire découvrir dans une organisation sans faille et dans une ambiance chaleureuse, quelques groupes rock de notre région. Wallonight vous dit: à l’année prochaine !
Carine Maton
http://www.wallonight.be/nightlife/399-j-ai-croque-le-ville-pomm-rock-a-pleines-dents.html